mercredi 20 octobre 2010

Accessibilité Skype 5.0, Windows Live Messenger 2011, Google Chrome 7.

Tests sous Windows 7 Familiale Premium 32 bits, Jaws 10.0, Jaws 11.0, NVDA 10.2 Beta.

Qui de la compatibilité de ces nouvelles releases avec Jaws et NVDA? C'est ce que nous allons voir sans plus attendre. Et commençons par celui dont il y a le moins à dire.

Skype 5.0


Pour sa version 5.0 rendue disponible depuis vendredi soir, Skype à procédé à une refonte assez importante de son interface, afin de la rendre plus sociale en y intégrant entre autre un accès direct à certaines fonctionnalités de Facebook. Outre cette compatibilité, l'accent est mit sur un environnement plus dynamique. Et la dynamique, c'est souvent ce qui effraie un lecteur d'écran.

En présence de cette nouvelle version apportant de profonds changements cosmétiques, il était légitime de s'attendre à ce que nouveauté rime avec régression, d'un point de vue accessibilité. Que nenni! C'est même l'inverse.
En effet, on constate d'emblée que si dans les anciennes versions, il était nécessaire de passer en apparence de fenêtre Windows et d'activer la navigation étendue au clavier, deux petites actions pas bien méchantes pour rendre skype plus sympat à utiliser, la distinction 'apparence Skype VS apparence Windows' semble ne plus avoir cours en 5.0. Par défaut, la barre de menu est immédiatement accessible comme tout le reste. Surprise supplémentaire, on trouve à présent dans 'Outils / Accessibilité' une option 'Mode lecteur d'écran' qui semble être automatiquement activée lorsque Jaws ou NVDA est chargé lors du lancement de Skype. A noter que je n'ai pas constaté de différences d'accessibilité en désactivant cette option, mais la laisser officier ne doit pas faire de mal. Que dire de plus sinon que je n'ai rien trouvé d'inaccessible tant avec Jaws que NVDA? Je précise enfin, qu'aucune des deux versions de Jaws ne bénéficiait de scripte spécifique pour Skype.

Windows Live Messenger 2011


Disponible depuis le 24 septembre, la suite Windows Live Essentials de Microsoft passe désormais sous la dénomination 2011, proposant de mettre à jour Live Mail, Live Writer, Live Galerie de photos, Live Sync, Family Safety et celui qui nous intéresse présentement, Live Messenger. Autant le dire tout de suite, utilisateurs d'XP ou antérieur, passez votre chemin. Il faudra au minimum bénéficier de Vista pour prétendre à l'installation de cette version.
N'échappant pas non plus à la mode des réseaux sociaux, Windows Live Messenger à l'ambition de devenir l'hub de votre vie numérique en proposant de concentrer vos différents comptes sous sa seule oulette. Convergeant vers un mouvement de modernisation dans son entier, le logiciel intègre désormais le célèbres ruban à la place de la traditionnelle barre de menu, ainsi que et enfin, les onglets pour les fenêtres multiples de conversations. Tout comme pour Skype, on constate que le changement se veut majeur. Malheureusement, la transition ne s'effectue pas aussi bien.

Passée l'impression de fouillis qui se manifeste dès l'ouverture de session, on se rend d'abord compte qu'il y a quelques petits détails rendant la liste de contacts moins accessible. Le truc tout bête, c'est quand on veut remonter dans la liste, après en être arrivé au bout, pour la relire dans l'autre sens. Tant Jaws que NVDA deviennent subitement muets en utilisant la flèche du haut, alors que lors d'un déplacement inverse ce n'est pas vrai. Rien de rédhibitoire, mais un peu dommage. Tout comme le statut arborescence des groupes de contacts qui n'est plus présent pour indiquer s'il est déplié ou replié.
Néanmoins, en tabulant un peu, on se rend compte qu'il existe un bouton 'passer en mode compact'. Et finalement, sans retirer beaucoup d'options, l'interface semble déjà moins bordélique et c'est appréciable. Mieux que ça, la parole est redonnée à la flèche de haut en navigation dans la liste de contact. Vive donc le mode compact. Pas de souci dans les tabulations ni avec le rubans barre de menu.
Dans la fenêtre de conversation par contre, ça se complique un peu pour Jaws 10 et 11. En effet, la zone d'édition comme celle d'historique sont gratifiées d'un gentil "vide". Impossible de lire quoique ce soit, même en agrandissant la fenêtre ou en tentant de passer par le curseur Jaws qui ne lira que la barre de menu.
Ces incompatibilités entre Jaws et msn/wlm me rappelles de bons souvenirs, étant plutôt courantes à chaque changement majeur de version. Comme à la bonne époque de MSN 5.0 jusqu'à aujourd'hui, il faudra donc toujours patienter jusqu'à la version prochaine de Jaws, pour voir ce problème peut-être corrigé. Quand je penses que la 11 vient seulement d'être francisée... Enfin, je m'égare.
Sinon, avec NVDA, si ce dernier ne lit plus automatiquement les messages entrants et sortants lorsqu'on est dans la fenêtre comme c'était le cas avec la version 2009 de WLM, il n'y a aucun problème pour relire sa prose avant de l'envoyer et pas plus après. Edition et historique sont accessibles sans restriction avec les moyens de lectures tout ce qu'il y a de traditionnel.
Comme indiqué plus haut, microsoft c'est enfin décidé à intégrer un système d'onglet pour jongler entre plusieurs conversations. Par contre, dans ce cas, lorsque deux conversations sont ouvertes, on perd le nom des contacts dans le titre de la fenêtre de conversation même et il faudra regarder l'historique pour vérifier à quelle personne on s'adresse ou maj taber une fois avant 'historique', pour lire le message perso du contact. Un peu dommage mais encore une fois, sans que ce soit rédhibitoire à mon avis.

Et puis en vrac. Sachez qu'il n'est plus possible désormais de faire revenir le pseudo d'une personne entre ses répliques dès lors qu'elles se suivent. Le mouvement avait été amorcé dans la version 2009, mais on pouvait encore cocher une case pour réactiver cette option. Plus maintenant.
De plus, au-revoir pseudonymes, bonjour nom de profile. Il devient désormais impossible de changer de pseudo à la volé comme l'a toujours permit msn dans le passé; à présent, vous êtes identifié tout comme vos contacts, par votre nom de profile Live ID. Ceci probablement pour s'harmoniser avec Facebook, même si ce choix risque de déplaire à plus d'un.
Notons enfin qu'il n'est plus possible de parler à un contact en étant hors ligne. Si vous désirez engager une conversation, vous devrez passer dans un statut visible, au moins pour celui-là. Ce qui est assez logique quand on y pense. Cela dit, vos autres contacts ne sont pas obligés de vous voir, la gestion du 'En Ligne' pouvant désormais se faire au détail, contact par contact.

Pour conclure, si vous êtes désireux d'utiliser WLM 2011, il vous faudra NVDA. Pour les utilisateurs de Messenger Plus, sachez que la compatibilité n'est pas encore assurée. Enfin, WLM 2011 peut parfois crasher sans raison apparente, mais je suspecte NVDA sur ce coup. Je vais donc attendre pour ma part, que Messenger Plus soit disponible et que NVDA comble ses petits manques. Néanmoins, si vous êtes motivés, ça fonctionne tout à fait et je trouve que la bouture WLM 2011 apporte des changements intéressants et que la centralisation de ses comptes est plutôt bien intégrée. Pour parler avec ses contacts Facebook sans quitter WLM, c'est intéressants.

Google Chrome 7


Moins de deux mois après avoir libéré la V6 de Chrome, Google sort aujourd'hui la version 7 de son navigateur et le bilan est enfin positif. En effet, suite à une
pétition
à l'initiative de Alex Hiironen - qui sans le savoir faisait écho à l'une de mes propositions formulée dans un article précédent - , les développeurs semblent avoir fourni matière à exploiter Google Chrome avec un lecteur d'écran dès la version 6.

Que dire alors de cette version 7? D'abord, d'oublier Jaws 10 et 11 (oui encore). En effet, ce dernier est incapable d'offrir l'expérience d'un déplacement linéaire grâce aux flèches de directions. On ne pourra qu'entrevoir des éléments de la page au travers d'un tabulation tout sauf flexible, ne rendant compte que des objets de la page. Le curseur Jaws n'apporte pas plus d'assistance.
Avec NVDA néanmoins, on s'approche de quelque chose de très bon, même s'il subsiste des problèmes. Ainsi, dans les champs de formulaire, il est encore impossible de se relire. Il semble aussi parfois, que certaines indications de mise en forme ne soit pas détectée tel que les tableaux, bien que la disposition du texte n'en soit pas impactée. Les applications flash n'apparaissent pas encore non plus. Enfin, la barre d'état n'est pas visible. Pour le reste, je n'ai pas noté d'autres soucis, même si des éléments plus mineurs ont pu m'échapper.
Du reste, si Google Chrome n'est pas idéalement exploitable à cause d'un développement plutôt jeune pour le rendre accessible, des progrès plus que significatifs ont été fait et pour la majorité des cas, il est d'ores et déjà suffisant dans le cadre d'une utilisation pas trop avancée. Ce qui porte le nombre de navigateurs accessibles à trois sur les cinq plus gros. BOUH Opera, BOUH Safary! Ceci étant dit, je vous invite chaudement à tester Chrome qui ne pourra que se bonifier au fur et à mesure de ses nouvelles releases en parallèle des avancées impressionnantes (il faut bien le dire) de NVDA.

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